06 novembre 2024
La Région a fait du soutien aux emplois scientifiques une de ses priorités. Elle contribue ainsi au financement d'allocations doctorales afin de favoriser le ressourcement scientifique des laboratoires de recherche ligériens. En 2020, elle a choisi de financer 53 allocations doctorales cofinancées : 30 avec des organismes de recherche nationaux (Inria, Ifremer, Inserm, Inrae, DGA, Anses, l’Université Gustave Eiffel…), 12 avec des programmes européens, et 11 avec des universités et Audencia plus spécifiquement orientées sur des sujets en sciences humaines et sociales. Soit une enveloppe de 2,6 millions d'euros.
Après un stage, la proposition d’une thèse…
Marinna Gaudin, une jeune Nantaise de 22 ans, fait partie des bénéficiaires de ce dispositif régional pour sa thèse cofinancée par le projet européen H2020 AtlantECO. Après une licence de biologie cellulaire et physiologie animale et un master 2 de bio-informatique obtenus à l’Université de Nantes, son maître de stage, Samuel Chaffron, chargé de recherche CNRS au LS2N, le Laboratoire des sciences du numérique de Nantes, lui a proposé une thèse sur l’étude et la modélisation du plancton marin. « Je venais d’effectuer un stage de M2 co-encadré par la Station biologique de Roscoff et le LS2N », explique-t-elle. « En phase avec mes convictions et mon goût pour la nature et la bio-informatique, le sujet m’a emballée. Il s’agit d’utiliser des méthodes mathématiques pour modéliser le plancton marin sous forme de réseau d’associations ou "réseau social" afin de mieux comprendre l’organisation des communautés planctoniques qui composent le microbiome marin, un des piliers de l’équilibre de la biosphère, car produisant environ la moitié de l’air que l’on respire. »
« Une chance pour poursuivre mon travail »
« Un des objectifs principaux de cette thèse est de prédire l’impact des changements environnementaux sur la structure de ce plancton marin », poursuit Marinna Gaudin. « C’est essentiel pour améliorer notre compréhension de cet écosystème vital afin de mieux pouvoir le protéger et le préserver. » Sa thèse est donc une “brique" d’AtlantECO, un ambitieux programme international de recherche qui implique quelque 36 structures de 13 pays différents. Et dont l’ambition est, en substance, de mieux comprendre les mécanismes qui entrent en jeu dans l’équilibre de l’écosystème marin pour construire des outils de diagnostic et d’aide à la décision. « C’est une véritable chance d’avoir obtenu ce financement régional pour faire cette thèse, car sans lui, je n’aurais peut-être pas pu poursuivre », confie la jeune chercheuse. « Les étudiants qui n’ont pas cette opportunité doivent en général passer par le concours d’une école doctorale, qui est le chemin classique mais plus compétitif car le nombre de bourses est limité… »