24 octobre 2024
Amandine habite à Durtal (Maine-et-Loire), étudie au Pôle santé de la Flèche (en Sarthe), et effectue un stage de cinq semaines au Mans. Jusqu’à présent, 128 € lui étaient remboursés par la Région pour ses frais de déplacement. Demain, 638 € pourront lui être attribués, et ceci grâce à la décision votée par la Région de prendre en charge des indemnités kilométriques de stage sur la base d’un aller-retour par jour et non par semaine pour les instituts publics.
« Au total, cinq millions d’euros seront débloqués pour participer aux frais de déplacement des étudiants et revaloriser les bourses », a indiqué Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire. « C’est un signal sans précédent que la Région adresse aux étudiants en ces temps où la précarité progresse, et où la pénurie de médecins et de personnels paramédicaux fragilise certains territoires. »
Lutter contre la précarité des apprenants
Ces décisions votées en session budgétaire ont un impact réel et concret pour les apprenants. Autres exemples pour s’en rendre compte, avec Jérémie et Louise. Jérémie, Lavallois, étudie dans sa ville et effectue un stage de dix semaines à Château Gontier. Avant, il pouvait prétendre à un remboursement équivalent à 215 €. Désormais, il percevra 1 073 €, soit un gain de 858 €. Louise, étudiante au CHU d’Angers, a eu la chance de trouver un stage de cinq semaines dans une clinique à Trélazé, près de chez elle. Elle percevra une indemnité de 87€ au lieu de 17€ auparavant, soit 70€ de pouvoir d’achat en plus.
Et pour aller encore plus loin dans la lutte contre la précarité des apprenants, la Région déploie un ensemble de mesures utiles : rémunération de stagiaire de la formation professionnelle, fonds social d’urgence, annulation des coûts de formation des étudiants éligibles dans les instituts publics d’infirmier, de masseur kinésithérapeute, de sage-femme, d’ergothérapeute et de manipulateurs en électro radiologie médicale…
À savoir :
En matière de formations sanitaires et sociales, 10 000 ligériens suivent chaque année une formation diplômante permettant une insertion dans l’emploi à plus de 90 % moins de six mois après leur sortie.
En 2020, la Région va créer 200 places de formation supplémentaires dédiées aux aides-soignants, permettant d’enrichir le maillage du territoire, qui dispose déjà de 32 instituts de formation sanitaire et sociale implantés sur 44 sites de formation, au plus près des besoins de la population et des employeurs.